NYONS



Lacroix : Statistiques du département de la Drôme 1835



NYONS



NYONS ou NIONS (Neomagus, Novidunum, Castrum Nionis). - La ville de Nyons est dans un détroit de 50 à 60 toises de largeur, au pied d'une montagne appelée le Devès, sur la route du Pont-Saint-Esprit aux Alpes, celle de Montélimar à Carpentras et la rive droite de la rivière d'Eygues. A l'ouest de ce détroit est une vallée qui va se perdre dans les plaines du Rhône ; mais à l'est il n'existe, sur une longueur d'une lieue et demie, qu'une gorge très resserrée qu'occupent presque entièrement la route des Alpes et le lit de la rivière : c'est la gorge des Pilles ; elle aboutit à un bassin triangulaire où se trouvent, à un de ses angles, le village des Pilles, et plus loin, aux deux autres, les communes de Condorcet et de Curnier ; la première à droite, et la seconde à gauche de l'Eygues.
La ville de Nyons est bâtie partie en plaine et partie sur le penchant du Col-du-Devès. Cette position pittoresque annonce d'elle-même le lieu principal de la contrée. Nyons est, en effet, comme la clef de cet arrondissement montagneux, formé du pays des anciennes baronnies de Montauban et de Mévouillon (1) (1) Avant la réunion de ces deux baronnies au domaine delphinal, Nyons était la résidence ordinaire des barons de Montauban, comme le Buis l'était de ceux de Mévouillon., que limitent au nord le Diois et le Gapençois, au couchant l'arrondissement de Montélimar et l'ancien Comtat-Venaissin, et sur les autres points la Provence. Cette ville est à 32 kilomètres ouestnord-ouest du Buis, 40 sud-est de Montélimar, 90 sud-est de Valence, 35 nord-est d'Orange, 32 est-nord-est de Saint-Paul-trois-Châteaux, 55 sudsud-ouest de Die, 12 est de Valréas, et 15 nord-nord-est de Vaison. Sa population est de 3,397 individus.
Elle est le chef-lieu de l'arrondissement, le siége de la sous-préfecture et du tribunal de première instance. Il s'y tient sept foires par an et deux marchés par semaine, le lundi et le jeudi. C'est dans cette ville que se vendent presque tous les bestiaux et les denrées des environs, dans un rayon de 4 à 5 lieues. Il y a des tanneries, des fabriques de soie et de poterie, et dans chaque quartier de la ville une fontaine remarquable par l'abondance et la beauté de ses eaux. On y commerce en draps du pays, en huile d'olive, coutellerie, chapélerie, orfévrerie, quincaillerie, etc. Il y existe des mines de lignites qui ont reçu un commencement d'exploitation, et deux sources d'eau minérale, l'une au quartier du Pontias (dans la propriété du sieur Rasclas), et l'autre sur la rive gauche de l'Eygues, au pont du Jardin.
Indépendamment de la route du Pont-Saint-Esprit aux Alpes qui la traverse, la vallée est ouverte aux voitures du côté de Vaison, d'Orange et de Montélimar.
Nyons est une ville mal bâtie, dont l'origine se perd dans la nuit des temps. Ce n'est que par une ancienne tradition qu'elle se glorifie d'avoir pour fondatrice la même colonie qui sortit autrefois de la Grèce pour s'établir à Marseille. Selon l'abbé d'Expilly, son nom de Neomagus, tiré en partie du grec et en partie de l'ancien gaulois, et l'y grec qui entre dans celui de Nyons, confirmeraient cette opinion : neos en grec signifie neuf, et magus en ancien gaulois signifie ville. Il est fait mention de Neomagus par Ptolémée dans sa géographie, et l'historien du Languedoc donne la ville de Nyons pour un des confins de l'ancienne Gaule Narbonnaise. C'était une des cités principales des Voconces (1) (1) Ptolémée la place chez les Tricastins, parce qu'elle était sur les confins de ce peuple ; mais elle appartenait réellement aux Voconces.. Elle est ceinte de murailles flanquées de tours et percées de quatre portes : ce sont celles du Pont au levant, du Marché au couchant, de Saint-Jean au midi et du Clédan au nord.
Nyons est divisé en trois quartiers, selon ses différens accroissemens. Chacun de ces quartiers conserve son ancienne enceinte, et ne communique avec les deux autres que par des portails renfermés dans la ville.
Le premier quartier, appelé les Forts, est l'ancien Nyons. Il embrassait trois forts, qui depuis long temps n'offrent plus que des ruines, savoir : le château Dauphin, ainsi nommé parce que les dauphins de Viennois y eurent une habitation, le vieux château et la tour Randonne (2) (2) On voit, par un acte du 5 mars 1212, qu'une dame Randonne avait hérité de Dragonnet, son père, de la baronnie de Montauban, dont la ville de Nyons dépendait, et il est vraisemblable que c'est cette dame qui a fait construire la tour qui porte encore son nom..
Le second quartier est celui des Halles ; c'est la ville actuelle proprement dite. Il est au midi et au pied des forts ; il tire son nom d'un vaste carré de galeries que dans le pays on nomme halles. Elles s'ouvrent de chaque côté par dix ou douze arcs, et sont en tout temps un lieu très agréable de réunion et de promenade.
Le troisième quartier est celui des Bourgs ; il s'étend depuis la tour du clocher jusqu'au pont construit sur l'Eygues, à l'entrée de la gorge des Pilles.
Ce pont est remarquable par la hardiesse de sa construction. Il est d'une seule arche, en pierres de taille, de 20 toises de largeur sur 8 ou 10 de hauteur, suivant que les eaux creusent ou élèvent le lit de la rivière. La maçonnerie des ses piles n'a dans oeuvre que 2 toises d'épaisseur, mais elle est fortifiée de part et d'autre par de grands éperons. Au sommet de son cintre s'élève une petite tour carrée, de 2 toises, sous laquelle on passe. Il y a eu long temps des portes dans cet endroit du pont, pour admettre, refuser ou arrêter les passans, et assurer la perception d'un péage. La pile gauche est percée d'une porte de 9 pieds 1/2 de largeur sur 11 de hauteur, dont le seuil, au niveau des éperons des piles, est élevé de plus de 10 pieds au-dessus des eaux, qui n'y entrent que dans les grandes crues. Elle a été construite pour faire passer le chemin de Mirabel, qui, en traversant ainsi le bas du pont, conduit par un quart de cercle sur ce même pont ; ce qui a donné lieu à l'énigme qu'il faut passer sous le pont de Nyons avant de passer dessus. Quelques géographes ont prétendu que c'était un ouvrage des Romains ; mais d'anciens actes ne font remonter l'époque de sa construction qu'à l'année 1341 (1) (1) Dans un volume in-12 de 159 pages, imprimé à Orange en 1647, ayant pour titre : Histoire naturelle ou relation exacte du vent particulier de la ville de Nyons en Dauphiné, dit le vent de Saint Césarée d'Arles et vulgairement le Pontias, Gabriel Boule s'exprime ainsi sur la date et les circonstances de la construction du pont de Nyons :
« Le prix fait a été donné en 1341. On n'y travaillait que lentement et à reprises, à cause que la dépense s'en faisait par les habitans ou par gratifications particulières. En 1400, 1401 et années suivantes, on y travailla plus vigoureusement, jusqu'à ce que l'oeuvre fut entièrement achevé. La ville de Nyons imposa un vingtain sur tous les fruits, denrées et marchandises, ainsi qu'il résulte des mandats tires en faveur des ouvriers, et des actes reçus par M.e Mége, notaire de Nyons.
Les paiemens se faisaient encore alors en florins d'or à la façon de l'empire.
Un acte passé dans l'église des pères prêcheurs du Buis, et reçu par M.e Étienne Gautier, notaire de Nyons, en l'année 1409, porte que Pierre Gaudelin, gentilhomme de la chambre du roi, bailli de Méouillon et baron de Montauban, et Pierre Defaye, chevalier, étaient commissaires députés par le dauphin, fils du roi Charles VI, pour avoir inspection de la construction de ce pont ; et que Guillaume de Pont et Vincent Fabri, étaient procureurs ou commissaires de la part de la communauté, pour y faire travailler et avoir la direction de l'oeuvre, par acte de procuration reçu M.e Mége, notaire, le 8 septembre 1399.
Que noble et puissante Béatrix du Puy, dame de Brueis, au diocèse de Gap, aurait fait, par son testament, reçu par Guillaume Gautier, notaire à Nyons, un legs pour aider à la construction de ce pont.... »
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La position de Nyons donnait autrefois à cette place une grande importance. On voit encore sur le revers du plateau de Güard, au sud-est, où s'appuie une des extrémités du pont, les ruines d'une citadelle qui commandait le côté gauche de la gorge, tandis que les forts défendaient le côté droit ; ce qui rangeait cette ville parmi les places les plus fortes du Dauphiné. La citadelle fut démolie par ordre de Louis XIII. Il y avait cependant encore un gouverneur pour Nyons en 1789, mais il n'y résidait point.
Cette ville est une de celles qui furent laissées en ôtage aux protestans pendant les troubles religieux. Ils y étaient en grand nombre, et ils forment encore aujourd'hui la moitié de la population.
Il y avait à l'époque de la révolution un monastère de religieuses dépendant de l'abbaye royale de Saint-Césaire d'Arles (1) (1) Le monastère de Saint-Césaire fut fondé par Sainte Césarie, soeur de Saint Césaire, archevêque d'Arles, dans le Ve siècle, à une petite lieue et à l'ouest de Nyons, au quartier de Saint-Pierre-des-Champs, où l'on en voit encore les ruines, puis transféré dans l'intérieur de la ville., et tout près de la ville, sur le chemin de Vinsobres, un couvent de récollets (2) (2) Le couvent des récollets ne datait que de l'année 1637. Il avait été fondé par plusieurs notables habitans., dont les bâtimens servent de temple aux protestans et d'hôpital civil.
La vallée à la tête de laquelle Nyons est placé présente, dans la belle saison, le spectacle d'un grand jardin arrosé par de nombreux canaux, tapissé de la verdure des prairies, couvert d'une grande quantité d'arbres dont les fleurs et les fruits embaument les promenades. Deux chaînes de montagnes, qui dominent une infinité de collines, servent comme d'amphithéâtre à cette plaine, et l'enveloppent de deux rideaux couverts d'oliviers entremêlés de vignobles et de mûriers. Du côté du nord, ces montagnes semblent élever à dessein leurs têtes hérissées d'arbres pour protéger la plaine contre la violence de la bise, tandis que les montagnes du côté du sud semblent les baisser pour donner un libre cours aux rayons fécondans du soleil.
C'est cette vallée (1) (1) Elle a environ une demi-lieue de largeur sur 5 à 6 lieues de longueur. que la rivière d'Eygues couvre sans cesse de gravier, et qu'il serait si important, comme je l'ai dit ailleurs, de préserver de plus grands ravages, en achevant la digue commencée depuis 15 ou 16 ans.
Les habitans sont naturellement gais, vifs et laborieux. Leur territoire sablonneux, qui serait stérile dans des mains moins actives que les leurs, produit du grain, du vin, des fourrages, du chanvre, de la soie, de l'huile d'olive et de très bons fruits. Les productions principales sont la soie, l'huile d'olive et le vin. La culture des oliviers y est très soignée, et paraît avoir acquis la perfection dont elle est susceptible dans ces contrées ; elle absorbe une grande partie du revenu ; aussi le pays n'est-il pas riche ; mais on y est dédommagé par la beauté de la situation, et par la douceur d'un climat où le soleil donne des jours constamment sereins, et sous lequel les maladies populaires, grâce à l'heureuse influence du vent périodique appelé Pontias, ne sont guère connues que de nom (2) (2) En reproduisant, page 245 et suivantes, les détails que j'avais déjà fait connaître sur le phénomène du Pontias, j'ai résumé les différens systèmes suivant lesquels on a cherché à l'expliquer. Au moment où je rédige cet article, un ouvrage de M. Gras, ingénieur des mines, paraît, qui rejette ces systèmes comme contraires aux règles de la physique, et y en substitue un autre sur lequel je crois devoir appeler l'attention de tous les hommes éclairés de la localité. Il est désirable que, par de nouvelles observations rapprochées de celles que présente cet ingénieur, on parvienne à faire cesser toute incertitude sur les véritables causes de cette particularité, depuis si long temps le sujet de tant et de si diverses conjectures.
Partant du principe que tous les vents sont produits par un défaut d'équilibre dans l'atmosphère, et appliquant cette théorie à la singularité du Pontias, M. Gras l'attribue à la position de Nyons entre une gorge étroite d'une part, et une vallée plus large de l'autre ; il l'explique enfin par une différence de température qui existerait de l'une à l'autre. Voici comment il s'exprime :
« On a pu remarquer que le caractère le plus saillant du Pontias est de ne souffler que pendant la nuit ; en toute saison, il se lève comme le soleil se couche, et cesse bientôt, dès que cet astre reparaît sur l'horizon : d'où l'on peut déjà conclure que c'est au refroidissement nocturne de la terre qu'il doit être attribué. La disposition des lieux montre ensuite comment ce refroidissement peut produire un pareil effet. Ainsi qu'on l'a dit, Nyons est situé à la jonction de deux vallées d'une forme et d'un aspect bien différens : l'une est une plaine étendue et très chaude, et l'autre une gorge étroite et profonde, où le soleil ne donne que pendant une petite partie de la journée. S'il arrive, à cause de cette différence d'exposition, que l'air contenu dans la gorge devienne sensiblement plus froid que celui de la plaine adjacente, l'équilibre ne pourra subsister entre ces deux portions de l'atmosphère ; l'air froid, à cause de sa plus grande densité, tendra à s'écouler du côté où il est dilaté par la chaleur, et le passage se trouvant étroit, il en résultera un courant d'une force proportionnelle à la différence des températures, et qui durera tant qu'elles seront inégales : or, c'est précisément ce qui a lieu à Nyons pendant la nuit. Cela tient même à un fait d'une expérience assez commune : tous ceux qui parcourent les montagnes ont pu remarquer que, lorsque le soleil darde ses rayons au fond des vallées étroites, on y éprouve le jour une chaleur étouffante, égale et même supérieure à celle des lieux découverts, quoique situés à un niveau plus bas ; le contraire a lieu pendant la nuit, et le soleil est à peine couché, que le froid commence à devenir très vif dans ces vallées, lorsque la température n'a pas diminué beaucoup dans la plaine. Cet effet peut être attribué à deux raisons : d'abord les rayons solaires ne pénétrant que peu de temps dans les gorges, n'y accumulent pas beaucoup de chaleur : par conséquent, le refroidissement y est très prompt ; en second lieu, la variation de température de la surface du sol, dans le passage du jour à la nuit, étant, à exposition égale, beaucoup plus grande sur les montagnes que dans la plaine, une variation correspondante doit se communiquer aux couches d'air les plus basses de l'atmosphère. Pour concevoir ceci clairement, il faut considérer que bien que la température intérieure des montagnes soit inférieure à celle des plaines, cette inégalité ne s'étend pas sensiblement pendant le jour à la surface du sol exposée au soleil, parce que celui-ci ayant un pouvoir calorifique aussi grand sur les lieux élevés que dans les endroits bas, les échauffe tous presque également, surtout si l'atmosphère est tranquille ; mais la chaleur des lieux élevés est toute superficielle, et se dissipe rapidement dès qu'elle n'est plus entretenue ; dans la plaine, au contraire, il y a un fond de calorique intérieur, si je puis parler ainsi, qui compense la déperdition causée par le rayonnement. Quant à l'influence de l'état thermométrique du sol sur celui de l'air ambiant, elle ne peut être révoquée en doute. En appliquant ces considérations aux environs de Nyons, nous en déduirons que les parois de la vallée étroite qui conduit aux Pilles et les sommités qui la dominent, se refroidissent pendant la nuit dans une proportion beaucoup plus forte que la plaine qui s'étend au sud-ouest ; que ce refroidissement inégal étant partagé par les couches d'air les plus voisines du sol, l'équilibre de ces couches est détruit ; ce qui produit le phénomène mentionné. Cette explication s'accorde bien avec toutes les circonstances décrites plus haut ; par exemple : si le Pontias est surtout violent en hiver, c'est qu'alors la durée du refroidissement étant aussi longue que possible, la différence des températures atteint son maximum ; on conçoit aisément qu'un ciel nuageux doit lui être contraire en diminuant les effets du rayonnement ; il ne règne point dans les régions élevées de l'atmosphère, parce qu'à cette hauteur l'influence du sol n'est plus sensible ; enfin, les renflemens périodiques d'intensité qui le caractérisent, tiennent sans doute à ce qu'il faut un certain temps pour que l'air qui a remplacé celui qui s'est échappé atteigne son minimum de température. »
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Nyons est la patrie de Jacques Bernard, ministre de la religion réformée. A la révocation de l'édit de Nantes, il alla s'établir à la Haye, où il ouvrit une école pour la philosophie, les belles-lettres et les mathématiques. En 1693, il se chargea de continuer la République des lettres, journal que Bayle avait rendu célèbre. Il y travailla jusqu'en 1710, le reprit en 1716, et ne l'abandonna plus jusqu'à sa mort. Il était très laborieux, mais son style était incorrect, diffus et plein de locutions triviales. Il mourut d'une fluxion de poitrine occasionnée par un excès de travail, en 1718, âgé de 60 ans.
De Pierre de Faucheran, sieur de Montgaillard, poète médiocre du XVIme siècle, mort en 1605. Il a laissé des stances, des chansons, des couplets satiriques, burlesques, etc., rassemblés par Vital d'Audiguier et publiés sous le titre d'Oeuvres poétiques ; Paris, 1606, in-12.
De Jean-Paul Perrin, ministre protestant, auteur d'une Histoire des Vaudois imprimée en 1610.
De Philis de la Tour-du-Pin-la-Charce, cette femme célèbre qui montra un si beau courage lors de l'irruption que le duc de Savoie fit en Dauphiné en 1692.
Liée avec la maison de la Charce, M.me Deshoulières vint à Nyons visiter cette famille en 1674, et quelque agréable que dût lui paraître le séjour de Paris, où elle était fort considérée, il lui resta toujours un attachement singulier pour les solitudes du Dauphiné, dont elle disait souvent que l'idée inspirait une sorte de charme à son ame. C'est apparemment ce qui l'engagea, dans la suite, à choisir ce pays pour la retraite de deux de ses filles, qui se firent religieuses à Nyons.
D'Antoine-Alexandre Romieu, né le 8 septembre 1764. Il fut administrateur du département en 1793 et 1794, accompagna Championnet dans ses campagnes de Naples et d'Italie, avec le grade d'adjudant-commandant, fut employé sous le consulat comme agent diplomatique, et mourut, le 4 avril 1805, à Ispahan, capitale de la Perse, où il avait été envoyé avec une mission importante. On a prétendu, dans le temps, qu'il avait été assassiné par un tartare mis à sa poursuite par le consul anglais Barker.
De Louis-Paul-Marie Delille-Armand, né le 12 mars 1788, mort le 22 octobre 1815. Il fut pasteur protestant à Valence et à Nîmes, et montra un talent distingué pour la chaire. Dans sa jeunesse, il s'était occupé de poésie, et il eut de brillans succès dans le genre difficile de l'ode. Il est auteur de deux volumes de sermons imprimés à Nîmes, et éditeur des nouveaux sermons de M. Durand, imprimés à Valence.
Et de M. Jean-Jacques-Hippolyte Jacomin, né le 13 août 1764. Il fut administrateur du département en 1792, et successivement député de la Drome à la convention, au conseil des cinq cents et au corps législatif.

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